Chaque année, au retour du printemps, la nature se réveille, et les déclarations communes d’impôt sur le revenu fleurissent dans les boîtes aux lettres. Se contenter d’indiquer vos revenus et charges dans les cases ne vous permet pas de vérifier si l’administration fiscale a fait une erreur. Car une erreur de ces services est toujours possible. Alors pour être sûr de ne payer que ce dont vous êtes redevable, nous allons vous expliquer comment est calculé l’impôt sur le revenu.
Le barème de l’impôt sur le revenu
Le calcul de l’impôt sur le revenu se base sur un barème précis qui est actualisé chaque année par l’administration fiscale. Ce barème reprend des tranches d’imposition en fonction des revenus imposables des contribuables. Pour les revenus 2014, qui seront à déclarer et à payer en 2015, le barème est le suivant :
Revenu net imposable | Taux d’imposition |
Moins de 9 690 € | 0 % |
De 9 690 € à 26 764 € | 14 % |
De 26 764 € à 71 754 € | 30 % |
De 71 754 € à 151 956 € | 41 % |
Au-delà de 151 956 € | 45 % |
Le foyer fiscal
Autre donnée importante dans le calcul de l’impôt sur le revenu, le foyer fiscal. Ce dernier prend en compte la situation maritale du contribuable ainsi que le nombre d’enfants à charge. Le foyer fiscal se détermine comme suit :
Célibataire, divorcé, séparé, vivant seul | Couple marié ou Pacsé | |
sans enfant | 1 part | 2 parts |
1 enfant | 2 parts | 2,5 parts |
2 enfants | 2,5 parts | 3 parts |
3 enfants | 3,5 parts | 4 parts |
4 enfants | 4,5 parts | 5 parts |
A partir du cinquième enfant, quelle que soit la situation maritale du contribuable, chaque enfant compte pour une part supplémentaire.
Le calcul
Voyons maintenant comment est calculé l’impôt sur le revenu. Prenons l’exemple d’un foyer en couple avec deux enfants, donc trois parts, dont le revenu imposable est de 50 000 € :
- 50 000 / 3 = 16 667
- Jusqu’à 9 690 € : 0 €
- De 9 690 € à 16 667 €, soit 6 977 € au taux de 14 % : (6 977 € x 14) / 100 = 976,78 €
Le montant de l’impôt dans ce cas sera donc de 976,78 €. Pour des revenus plus importants, il faut procéder de même pour chaque tranche.
Pour aller plus loin, consultez également notre article sur le calcul de l’impôt sur la fortune immobilière et celui sur calcul des revenus locatifs meublés.
Que faire si je paie trop d’impôts ?
La grande question que l’on aimerait tous se poser ! Dans ce cas, sachez qu’il existe en France de nombreuses solutions pour défiscaliser et diminuer le montant de son impôt sur le revenu. Parmi elles, il y a notamment la Loi Malraux, du nom de l’ancien ministre de la Culture André Malraux. Il s’agit d’un dispositif fiscal qui favorise la rénovation et la préservation du patrimoine architectural français. Cette loi vise à encourager les propriétaires privés à investir dans la restauration de bâtiments anciens situés dans des secteurs sauvegardés ou des quartiers anciens dégradés, en échange d’avantages fiscaux attractifs.
Son intérêt principal réside dans sa capacité à conjuguer la préservation du patrimoine historique avec la stimulation de l’investissement privé dans l’immobilier. En effet, de nombreux bâtiments anciens en France sont en mauvais état et risquent de disparaître sans une intervention appropriée. La loi Malraux permet de restaurer ces bâtiments et de les remettre en valeur, contribuant ainsi à la préservation du patrimoine architectural français. On vous passe le détail du dispositif que vous pouvez retrouver sur d’autres sites (en savoir plus sur la Loi Malraux), mais sachez que les avantages fiscaux offerts par la loi Malraux sont particulièrement attractifs, avec une réduction d’impôt équivalente à 22% des dépenses éligibles dans les secteurs sauvegardés, et 30% dans les quartiers anciens dégradés. De plus, cette réduction d’impôt n’est pas plafonnée, ce qui signifie qu’il n’y a pas de limite maximale aux dépenses pouvant être prises en compte. Cela rend la loi Malraux particulièrement intéressante pour les investisseurs fortunés ou ceux qui souhaitent s’engager dans des projets de rénovation d’envergure.