Souhaité par le Gouvernement dès 2018 et entré en vigueur l’année dernière, le reste à charge 0 (ou RAC 0) a pour objectif de diminuer à 0, les frais supplémentaires à débourser dans le cas de soins dentaires, d’optique et d’audition. Quand on sait qu’un quart des français ont renoncé un jour à se soigner pour des raisons financières, on comprend mieux l’importance de cette mesure et de l’avancée sociale qu’elle peut représenter. Nous faisons donc le point sur le dispositif et les types de soins concernés.
La définition du RAC 0
Commençons par une rapide définition. Le RAC (reste à charge) représente le montant que l’assuré doit payer, une fois déduite la part couverte par l’assurance maladie et sa mutuelle santé.
Pour certains types de soins et dans le cas d’importants dépassements d’honoraires, ce RAC peut être important et surtout entraîner des sur-coûts non prévus. Le gouvernement a donc souhaité éviter le RAC pour certains types de soins (concernant le dentaire, l’optique et l’audition).
Le calendrier de mise en place du RAC 0
Nous sommes en plein dans le calendrier de mise en place, puisque la première partie du décret est entrée en vigueur le 1er janvier 2020, pour tout ce qui concernait les soins optiques et dentaires.
La seconde partie du décret entrera en vigueur au 1er janvier 2021 et se généralisera ainsi pour les soins auditifs.
Pourquoi un RAC 0 sur seulement 3 types de soins ?
Dans le cas présent, « seulement » n’est pas le terme adapté, puisque les soins dentaires, optiques et auditifs représentent une part importante des frais de santé pour les assurés. D’autant que le reste à charge est plus élevé sur ces 3 pôles, atteignant même 53% en moyenne pour les soins auditifs.
C’est ce qui amène certains français à décaler leurs soins, voire à y renoncer pour des raisons financières.
Qui est concerné par le RAC 0 ?
Bonne nouvelle, puisque le RAC 0 ne fait pas d’exception, ni de classement de population par niveau de revenu, etc.
Vers une hausse des frais d’assurance santé ?
Toutefois, il peut exister un effet de bord sur le RAC 0, non anticipé au départ. Celui de la hausse des frais d’assurance santé, les mutuelles répercutant la hausse des remboursements sur les tarifs mensuels pratiqués à leurs assurés.
Certes, le Gouvernement a invité l’ensemble des complémentaires santé et des mutuelles à ne pas impacter leurs tarifs tout en faisant un effort, mais il n’est pas certain qu’à termes, elles jouent le jeu. Ce point sera sans doute surveillé avec vigilance par le Gouvernement et l’assurance maladie afin que le gain réalisé par les assurés grâce au RAC 0 ne soit pas annihilé par la hausse des frais de couverture santé.
Sinon, il vous reste toujours la solution de changer de mutuelle santé en comparant les prix des une et des autres en fonction de vos besoins. Vous pouvez également consulter notre page sur le devis santé, ou encore sur nos conseils pour estimer le coût de votre mutuelle.